se dit d un sketch joué sans répétition
Cliquezsur un mot pour découvrir sa définition. Solution Longueur; procureur: 9 lettres : Codycross Saisons Groupe 68 Grille 1. Adjectif, sans nuance entre le bien et le mal. Nom celte de la Bretagne. Se dit d'un sketch joué sans répétition. Bonjour __, roman de Françoise Sagan. Au tribunal, il est général ou de la République. Jouet, petites figurines, "en avant les histoires
Quantà la répétition d’un même jeu d’acteur – marquée, humoristiquement, par la répétition de la même didascalie – face à deux situations différentes, elle joue sur l’effet toujours comique du personnage burlesque reproduisant une action ou répétant un propos sans rien y comprendre. Si les jeux de répétition évoqués ici concernent une même séquence, Monique
Etces annonces frauduleuses sont remises CHAQUE JOUR SANS CHANGER LA MOINDRE VIRGULE, sans changer le prix, le contenu, les photos. En un coup d'oeil on flaire l'arnaque. Mais non, eux ne sont pas inquiétés par l'ingéniosité nauséabonde et le pouvoir de nuisance de ces équipes complètement folles. Il faut que nous nous réunissions pour faire cesser ce sketch. La
1N’oublions pas que « blank » est utilisé aussi en anglais pour signifier le blanc de ponctuation, o ; 40 La réduplication serait donc un type de répétition exacte concernant des unités d’empan très variable, mais en succession immédiate. Ici notre auteure paie son écot reconnaissant à E. Richard et M.-A. Watine (p. 282 et seq.)On la trouve d’abord dans le babil enfantin
Sketchesà répétition: Enfance Famille Société : 90 Durée Modulable: 13E 12E 11E 10E 9E 8E 7E 6E 5E 4E 3E 2E : Le permis de conduire, le divorce, Blanche Neige, etc, le monde des adultes vu par les enfants. La tempête du siècle: Jimmy DOUCET: Comédie: Enfance Enfermement Spectacle musical: 45: 1H 11Fe Distribution Modulable: Un groupe de dix jeunes filles désire vraiment
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Codycross est un jeu dans lequel vous devez deviner plusieurs mots à partir de définitions qui vous sont données. Dans cet article, découvrez la solution de la grille n°2 du groupe 551 dans le monde "Stations Touristiques". Dans cette grille, 17 mots sont à deviner. Définition Réponse Exclu de la succession d'un parentdesheriteMagicien franco-espagnol complice de Denise FabregarcimoreSe dit d'un sketch joué sans répétitionimproviseCousin du cerf dont le petit s'appelle le faonchevreuilJumelle à un verre que l'on peut étirerlonguevueLa mère de NéronagrippineBataille armée utilisant des billes de peinturepaintballLors d'un examen, note illégale avec les réponsesantisecheBoulevard piétiné au Festival de CannescroisetteCélèbre piment rouge basqueespeletteQui fait preuve d'ingéniositéastucieuxScience de l'aménagement des villesurbanismeCréature créée par Annette Tison et Talus TaylorbarbapapaOn trouve la gamme Quechua dans ce magasindecathlonElle va à l'universitéetudianteMettre fin au sommeil de quelqu'unreveillerIncendie violent, lieu extrêmement chaudfournaise Félicitations, vous venez de réussir la grille n°2 du groupe 551 monde "Stations Touristiques" de Codycross. Vous pouvez continuer à jouer en découvrant la solution de la grille suivante. Pour cela, cliquez sur le lien suivant Solution de la grille suivante
Si Dieu n’avait pas souhaité la répétition, le monde n’aurait jamais été créé.— Søren Kierkegaard, La répétition Répétition ontologique et répétition linguistique 1 Comment accorder tout un chacun » au féminin ? Dire tout un chacun et toute une chacune » ? Le ... 1À l’instar du temps » ou de la personne » qui sont pour tout un chacun1 des données universelles de l’expérience humaine avant d’être des catégories linguistiques, le mot répétition » renvoie à des phénomènes extrêmement hétérogènes, qui vont bien au-delà du domaine du langage. On imagine mal un anthropologue se pencher sur les marqueurs de la reformulation, un philosophe consacrer un ouvrage à l’adjectif, un généticien explorer les mots du discours, ou encore un psychanalyste interroger l’inconscient tapi dans les anaphores, alors que tous et toutes s’intéressent à la répétition. 2De fait, nous vivons dans la répétition, qu’elle soit cosmologique dans le mouvement des vagues, l’alternance des jours et le changement des saisons, biologique dans les battements du cœur et la respiration, anthropologique dans l’organisation sociale et culturelle. Le linguiste qui s’intéresse à elle s’inscrit donc dans un champ de recherches démesurément ouvert, où la multitude des disciplines concernées reflète l’immensité des phénomènes à explorer. Confronté à une pluralité de pratiques et de théories insurmontable, doit-il alors, dans un souci de scientificité, faire l’impasse sur ce qui ne relève pas strictement de son propre champ disciplinaire ? Ou considérer qu’il est possible, et même nécessaire, d’établir des ponts entre ces diverses disciplines, et qu’il serait temps de faire le lien entre la répétition ontologique et la répétition linguistique ? C’est ce deuxième choix, celui d’une interdisciplinarité intégrative, qui a été fait. 2 Pour reprendre le titre d’un article de l’anthropologue Marcel Mauss, consacré à la notion de pers ... 3En vertu du principe En quelque situation qu’il apparaisse, un signe signifie tout ce qu’il peut signifier selon le code lexical, même si le contexte et la situation de communication ne l’exigent pas » Rey et Rey-Debove 1985, p. 25, la répétition verbale ne peut être dissociée de la répétition non verbale, c’est une catégorie de l’esprit humain »2. Mon parcours, qui m’a menée de la répétition en discours à la magie de la répétition, m’a ainsi fait articuler les traditions proches et distinctes de la stylistique, de la rhétorique et de l’argumentation, de la linguistique textuelle allemande et de l’analyse de discours à la française, mais il m’a conduite aussi, moins classiquement, à faire des incursions vers la psychanalyse et la psychologie de la Gestalt, pour finalement parvenir à l’anthropologie et m’inspirer des études sur les formules sacramentelles et la magie, généralement considérées comme étrangères à la linguistique. 4Avant donc d’aborder la répétition en discours, ce prologue propose d’en rappeler la dimension transversale et ontologique, et d’en parcourir l’appréhension et la réception en dehors des sciences du langage en psychanalyse et en philosophie, mais aussi dans l’éducation et l’apprentissage, et puis dans la musique, dans les arts visuels et les arts vivants. Il se veut de portée très générale, et j’en appelle à l’indulgence et la patience des spécialistes des disciplines parcourues, face à ces quelques pages de cadrage descriptives mais méthodologiquement nécessaires. Une dynamique transversale 3 On gardera en mémoire que le mot principe », avant de signifier précepte » ou règle », renvo ... 5 Au commencement était la répétition » Genette 1999, p. 101. L’article de l’Encyclopædia Universalis consacré à la répétition dans le langage la caractérise dès la première ligne comme un principe créateur universel » La répétition est un principe créateur universel régissant toute communication depuis l’unité minimale du signifiant signes, lettres, sons jusqu’aux ensembles les plus larges un récit entier par exemple » Klauber, s. d.. De fait, il n’est pas de langage sans répétition. C’est par la répétition d’un nombre fini de phonèmes, de morphèmes, de lexèmes que naît le discours, virtuellement infini. Qu’en est‑il en dehors du langage ? Force est de constater que la répétition est le principe »3 de toute organisation en système. C’est par elle que sont surmontées les frontières de la finitude. C’est elle qui nous fait passer du fini à l’infini. 6La première phrase de la quatrième de couverture d’un ouvrage récent sur la répétition proclame la répétition est une catégorie ouverte aux dimensions multiples du temps et de l’altération » Delaplace 2014. Il faudrait préciser. La répétition n’est pas une catégorie parmi d’autres. Dès lors que l’on admet son statut ontologique, il faut en reconnaître toute la portée. Et reformuler la répétition est la catégorie sans laquelle le temps ne peut être pensé. 7Il n’est pas de temps sans répétition. C’est la rotation de la Terre sur elle-même et autour du Soleil qui règle l’alternance du jour et de la nuit, puis le rythme des saisons, etc. On peut même aller plus loin et se demander est-il possible de penser la vie sans répétition ? L’ADN, la molécule du vivant, ne répète-t-elle pas d’interminables séquences de seulement quatre nucléotides ? Quel est le vivant qui ne se répète pas ? Tout se répète, hormis la naissance et la mort, la première et la dernière fois. C’est seulement lorsque survient la mort que cesse la répétition. 4 La fin vers laquelle tend toute vie est la mort ; et inversement, le non-vivant est antérieur au ... 5 Je größer der Widerstand ist, desto ausgiebiger wird das Erinnern durch das Agieren Wiederholen ... 8Mais on peut cependant tout autant inverser la perspective et dire la répétition, c’est la mort. C’est ce qu’a théorisé Freud, au lendemain de la Première Guerre mondiale, dans Jenseits des Lustprinzips 1920. Dans ce texte se trouve relaté l’épisode célèbre du Fort-Da de l’enfant à la bobine, qui analyse le comportement répétitif infantile, mais surtout, Freud y définit la répétition comme pulsion de mort, comme ce qui nous ramène inéluctablement à l’état d’avant la vie, à la non-vie, au néant. Sa formulation reste inégalée dans sa radicalité Das Ziel alles Lebens ist der Tod, und zurückgreifend Das Leblose war früher da als das Lebende » Freud 19204. Avant toutefois d’arriver à ce pessimisme radical, Freud avait décrit l’avènement de la nouvelle méthode pour guérir les névroses, la cure psychanalytique, comme un processus où deux types de répétitions se livraient un combat sans merci Freud 1914. À la répétition inconsciente, non maîtrisée, celle du refoulement qui nous agit wiederholen-agieren5, le sujet de la cure parvient à opposer la répétition consciente, la remémoration erinnern, qui permet de perlaborer » durcharbeiten le traumatisme et de s’en libérer. La fin de la cure marque la victoire de la bonne répétition sur la mauvaise répétition. La mauvaise répétition traduit l’échec de la fonction mnésique, la bonne répétition lutte contre l’amnésie. 9Répéter de manière mécanique, automatique ou se remémorer vaincre les résistances, lever le refoulement, accéder à la conscience, telle est la question. Au-delà des termes spécifiques de la psychanalyse résistance, refoulement, perlaboration…, nous retrouverons la dualité qui traverse toute notre expérience du temps. 10Les philosophes, en particulier ceux des XIXe et XXe siècles, ont théorisé le principe de répétition. Chez Nietzsche, elle est l’expression de la volonté de puissance et éternel retour du même die ewige Wiederkunft » Alles geht, Alles kommt zurück; ewig rollt das Rad des Seins. Alles stirbt, Alles blüht wieder auf, ewig läuft das Jahr des Seins. Alles bricht, Alles wird neu gefügt; ewig baut sich das gleiche Haus des Seins. Alles scheidet, Alles grüßt sich wieder; ewig bleibt sich treu der Ring des Seins. In jedem Nu beginnt das Sein; um jedes Hier rollt sich die Kugel Dort. Die Mitte ist überall. Krumm ist der Pfad der Ewigkeit. Nietzsche 1884, p. 95 Tout passe et tout revient, éternellement tourne la roue de l’être. Tout meurt, tout refleurit ; éternellement se déroule le cycle de l’être. Tout se brise, tout se rajuste ; éternellement s’édifie la même demeure de l’être. Tout se disjoint, tout se retrouve ; le cycle de l’existence demeure éternellement fidèle à lui-même. L’existence commence à chaque instant ; autour de chats ici autour de chaque ici » gravite la sphère de là-bas ». Le centre est partout. La route de l’éternité revient sur elle-même. Traduit par Geneviève Bianquis, 1962, p. 429-430 11Mais elle est dualité, tension entre répétition vivifiante ou mortifère chez Kierkegaard. Selon le philosophe danois, seule la répétition en avant » souvent traduite par reprise » a le pouvoir de rendre l’être humain heureux L’amour de la répétition est en vérité le seul heureux. […] il ne représente pas l’inquiétude de l’espoir ou l’angoisse de l’aventure ou de la découverte, pas plus que la mélancolie du ressouvenir. Il a la sainte assurance de l’instant présent. L’espoir est un habit neuf raide et serré, bien qu’on ne l’ait jamais porté, on ignore s’il vous va ou s’il vous siéra. Le ressouvenir est un vieil habit qui ne va plus car vous avez grandi. La répétition est un habit inusable, qui vous tient comme il faut, tout en restant souple, sans vous étouffer. Kierkegaard 1990 [1843], p. 60-61 6 Il faut noter que l’emploi que Kierkegaard fait des termes de ressouvenir et de répétition le ter ... 12C’est le ressouvenir, la répétition en arrière », qui le rend malheureux6 Reprise et ressouvenir sont un même mouvement, mais en direction opposée ; car ce dont on a ressouvenir a été c’est une reprise en arrière ; alors que la reprise proprement dite est un ressouvenir en avant. C’est pourquoi la reprise, si elle est possible, rend l’homme heureux, tandis que le ressouvenir le rend malheureux […]. ibid., p. 65-66 13Pour Deleuze, la répétition constitue le principe même de la différence. Il voit en la répétition non pas un affaiblissement de l’origine et du commencement, mais au contraire sa potentialisation ou sa mise en puissance Répéter, c’est se comporter, mais par rapport à quelque chose d’unique et de singulier, qui n’a pas de semblable ou d’équivalent. […] Non pas ajouter une seconde et une troisième fois à la première, mais porter la première fois à la nième » puissance. […] c’est la prise de la Bastille qui fête et qui répète à l’avance toutes les Fédérations ; ou c’est le premier nymphéa de Monet qui répète tous les autres. Deleuze 2011 [1968], p. 7-8 7 Le verset complet est Ce qui a été, c’est ce qui sera, et ce qui s’est fait, c’est ce qui se f ... 8 Plus précisément On ne peut pas entrer une seconde fois dans le même fleuve, car c'est une aut ... 14De manière bien plus primitive, nous faisons tous au jour le jour le constat de la dualité existentielle de la répétition, comme l’atteste la sagesse proverbiale qui, de son côté, oppose les deux visages de Janus de la répétition. Au constat fataliste Rien de nouveau sous le soleil » Ecclésiaste I, 97, à la vanité de la condition humaine, placée sous le cycle de la mort, Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière » Genèse I, 19, s’oppose le constat d’une impossible répétition On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve » d’après Héraclite8. Notre expérience du retour du même, de l’identique, est trompeuse. Toute répétition est déjà différence, irréductiblement singulière, le même est toujours autre, on ne peut pas arrêter le cours du temps. Être se dit en réalité du devenir, c’est le principe de différence qui régit le monde, et non celui de la répétition. 15Qui s’intéresse à la répétition se voit nécessairement confronté à cette tension, à ce que je formulerai ici comme les deux règles antagonistes de la répétition Tout se répète. Tout est toujours la première fois. 16Cette dualité n’est pas uniquement d’ordre temporel, elle peut être également interprétée comme celle qui oppose l’universel au singulier. Alberto Giacometti, sculpteur de l’humain universel, a résumé ce paradoxe de la répétition en reformulant l’adage d’Héraclite On descend et on ne descend pas deux fois le même fleuve » cité par Dufrêne 1992, p. 111. La répétition s’inscrit toujours entre fini et infini, entre même et autre, entre mort et vie. Toujours, elle oscille entre ces/ses deux pôles Dans la répétition, il y a tout à la fois le jeu mystique de la perte et du salut, tout le jeu théâtral de la mort et de la vie […] » Deleuze 2011, p. 12. 17On peut appeler cette dualité de la répétition jeu », tension », paradoxe », antagonisme » ou encore mystère », énigme », etc. Il n’est pas de domaine où l’on ne puisse la retrouver. La mort ou la vie, l’assumé ou le subi, l’insoutenable ou le sublime, le Boléro de Ravel ou le disque rayé… À l’origine de cette étude de la répétition verbale, il y a donc le constat de cette énigme insaisissable et le souhait d’appréhender certaines de ses modalités. Ambivalence de la répétition 9 Voir Barthes 2000 [1973], p. 66-69. 18On peut résumer ce qui précède en posant deux paradigmes contraires de la répétition un paradigme mortifère c’est le rien de nouveau sous le soleil », la compulsion de répétition, Wiederholungszwang, la répétition honteuse »9, et toutes les notions négatives connexes qui lui sont attachées l’obsession névrotique, le ressassement, les automatismes, les stéréotypes, le mécanique, l’habitude, le tourner-en-rond, le cercle vicieux…, auquel s’oppose un paradigme du vivant c’est toujours la première fois », la répétition comme re-création, comme ce qui permet de remonter à la source, à l’élan, au jaillissement. La répétition dans la langue 19Comment ces deux paradigmes sont-ils inscrits dans la langue ? À première vue, on observe dans la langue française une certaine dissymétrie. 20Le paradigme mortifère de la répétition, le plus familier, inscrit dans notre expérience d’humain ce passé qui ne passe pas, le temps immobile de la douleur, ce qui nous tire tout au fond, paraît s’être déposé dans la langue même. Il suffit de consulter les dictionnaires. À l’article répétition » dans le Trésor de la langue française informatisé, on ne trouve que des collocations et synonymes dépréciatifs, qu’il s’agisse des noms rabâcherie, radotage, rengaine, scie », des adjectifs répétition constante, continuelle, fastidieuse, inutile, machinale, mécanique, monotone, stéréotypée ; répétitions considérables, fréquentes, innombrables, superflues ; de vaines répétitions », ou des verbes éviter une répétition ; avoir tendance à la répétition ; corriger les répétitions ». On se dit alors que la négativité de la répétition est véritablement inscrite dans la langue française – on observe d’ailleurs que l’adjectif répétitif » ne peut être que péjoratif. 21Qu’en est-il de l’autre paradigme ? Si, spontanément, les synonymes affluent qui disent la mauvaise répétition, ils se dérobent dès qu’il s’agit de désigner la répétition positive. Comment la nommer ? Comment la désigner ? Existe-t-il un terme qui dise une répétition libératrice, et non ressassante ? Qui dise non l’enfermement, mais l’élan ? La métaphore du cercle nous fournit un exemple frappant de cette apparente dissymétrie, l’expression cercle vicieux est lexicalisée ; celles de cercle vertueux et cercle dynamique sonnent encore comme des oxymores ; en allemand, le cercle est dit diabolique et non divin Teufelskreis est un nom composé du dictionnaire ; Gotteskreis, en revanche, est une création lexicale ad hoc. 10 En ligne [ s. v. répétition ». 22Est-ce à dire qu’il n’y aurait pas de termes pour dire la bonne répétition ? Un recours au Dictionnaire électronique des synonymes DES10 vient contredire cette conclusion. Pas moins de cinquante-quatre synonymes sont donnés pour la répétition. Un classement par score des dix premiers, établi à partir de compilations de dictionnaires de synonymes, est en outre proposé 1 recommencement2 rabâchage3 réitération4 rengaine5 renouvellement6 reprise7 retour8 fréquence9 pléonasme10 redite 23À la toute première place se trouve le terme positif de recommencement. On peut répartir tous les synonymes selon trois sous-ensembles 1 les termes neutres réitération, reprise, retour, fréquence ; 2 les synonymes connotés positivement recommencement, renouvellement ; ces deux sous-ensembles attestent une grande variété dans leurs contextes d’emploi ; 3 les synonymes connotés négativement rabâchage, pléonasme, redite, rengaine, qui ont la particularité de porter exclusivement sur la répétition dans le langage. 11 En ligne [ 12 Traduction rafraîchissement, renouvellement, amoncellement, imitation, litanie, régularité, ré ... 24En allemand, le Wortschatz-Portal11 donne comme synonymes de Wiederholung, par ordre alphabétique Auffrischung, Erneuerung, Häufung, Imitation, Litanei, Regelmäßigkeit, Rekapitulation, Repetition, Replik, Reprise, Rückfall, Training, Übung, Vorbeten, Wiederkehr12. Soit des termes majoritairement neutres, deux termes connotés positivement Auffrischung, Erneuerung / rafraîchissement, renouvellement et deux termes connotés négativement Rückfall, Litanei / rechute, litanie. Aucun synonyme dépréciatif pour dire la mauvaise répétition dans la langue. 25La répétition n’est intrinsèquement ni bonne ni mauvaise. Mais en France, la représentation qui est donnée d’elle dans le langage a fait de la mauvaise répétition le paradigme le plus saillant. La répétition dans les manuels scolaires 13 Voir Frédéric 1985, chap. 1 et 2 et Prak-Derrington 2016a. 26Cette conception négative de la répétition n’a pas toujours été dominante voir Frédéric 1985 de l’Antiquité au XVIe siècle, la répétition constituait l’une des figures de mots les plus appréciées des auteurs de traités de rhétorique. Elle est ensuite tombée en disgrâce, pour ne plus être considérée, depuis le xixe siècle, que comme un défaut de style qui doit être soigneusement évité13. Tout se passe comme si, pour l’acception standard, des contraintes génériques particulières celles de l’écrit et non celles de l’oral, celles du roman en prose face à la poésie, etc. s’étaient transformées en proscription généralisée. Il semble que l’institution scolaire a joué un rôle de tout premier plan dans cette mise au ban de la répétition, du xixe siècle à nos jours. À ce qui se conçoit bien s’énonce clairement », il faudrait ajouter pour les écoliers et étudiants français, singulativement ». Dans tous les manuels scolaires, tandis que sont prônées diversité et variété lexicales, parce qu’elles attestent de la richesse du vocabulaire, la répétition est fustigée comme une faute de style » La monotonie engendre toujours l’ennui la vue se fatigue d’un paysage sans variété ; de même l’esprit, d’un vocabulaire sans diversité. Toute répétition est donc en principe faute de style elle émousse, puis lasse l’intérêt du lecteur ; elle déprécie l’auteur en soulignant l’indigence de ses moyens d’expression ou, signes tout aussi fâcheux, sa négligence et son goût de l’improvisation. Courault 1957, p. 67 27La même condamnation se retrouve dans des manuels bien plus récents Savoir éviter les répétitions. C’est un défaut hélas trop fréquent. Il suffit bien souvent d’une lecture attentive pour l’éviter et pourtant…Le temps passait et l’on ne voyait rien ni on n’entendait fois on » et rien » dans si peu d’espace, cela saute aux yeux et aux oreilles !Le temps passait et l’on ne voyait ni n’entendait rien. Gourichon et al. 1991, Fiche 10, je souligne 28Des exercices sont proposés qui permettent de bannir le mot qui revient trop souvent », et dans la prose des grands auteurs, on blâme les répétitions lexicales, comme autant d’étourderies qui auraient échappé à leur sagacité. 29On peut souligner que le discrédit qui frappe la répétition est extrêmement fort en France, bien plus qu’en Allemagne par exemple, où Wiederholung n’est pas systématiquement associé à un manque. C’est un fait que l’on peut aisément constater dans les ouvrages traduits vers le français voir Prak-Derrington 2011a. Les auteurs étrangers peuvent répéter des mots sans être pour autant soupçonnés d’indigence lexicale. Leurs traducteurs français, parce qu’ils sont soumis aux règles du beau style, s’attachent à bannir dans la langue-cible le français les répétitions qui figurent dans le texte original, pratique que l’écrivain tchèque Milan Kundera a, dans ses Testaments trahis 1993, p. 131, violemment critiquée. 30Ainsi, la réception de la répétition, trop souvent assimilée à une faute de style en France, empêche a priori de voir et d’expliquer ce qui l’unit pourtant intrinsèquement à l’élan, aux forces vives, à la création. Du côté de l’étymologie 14 Répéter est emprunté début xiiie siècle au latin repetere, “chercher à atteindre”, “atteindre ... 15 une fois de plus, de nouveau, à nouveau, une nouvelle fois, encore une fois ». En ligne [http ... 31Si l’étymologie ne constitue pas en soi un argument, elle permet cependant d’apporter un éclairage intéressant sur le lien entre re-nouveau » et répétition ». En latin, repetere vient du verbe petere qui signifie chercher à atteindre », et veut donc dire chercher à atteindre de nouveau ou bien à nouveau préfixe re- »14. Le français oppose en effet les locutions de nouveau qui s’ajoute à ou remplace une chose de même type, en étant ou non tout à fait semblable », TLFi et à nouveau D’une manière différente, sur de nouvelles bases ; comme si c’était la première fois », ibid.. Une autre fois, ou bien une nouvelle fois, qui est comme une première fois. La distinction est subtile, et sans doute n’est-il pas indifférent de constater qu’elle tend aujourd’hui à s’effacer dans la conscience des locuteurs, qui utilisent indifféremment les deux locutions adverbiales. En allemand, la distinction entre la répétition qui s’ajoute et celle qui remonte à la source est incluse dans un seul mot, wieder wieder-holen, c’est aller chercher » holen, une nouvelle fois » wieder. Le verbe holen indique clairement qu’il s’agit d’une action volontaire. Et la particule implique que toute autre fois, toute fois supplémentaire est susceptible de nous ramener à l’origine, à la toute première fois le dictionnaire Duden donne comme synonymes de wieder les termes suivants abermals, aufs Neue, erneut, neuerlich, noch einmal, etc.15. L’expérience de la répétition se place […] sous le symbole printanier de la source » Duborgel 1992, quatrième de couverture. La répétition, ce n’est jamais le nouveau. C’est – ô combien plus beau – le re-nouveau. C’est la conscience de la répétition qui permet de dépasser la réduplication et la reproduction serviles. 32Et d’en reconnaître la dualité elle est immémoriale et inaugurale, ancienne et à venir, ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, par le seul écoulement du temps. Pour citer de nouveau Kierkegaard, le philosophe le plus autobiographique, le plus humain de la répétition C’est précisément le fait d’avoir existé qui donne à la répétition le caractère d’une nouveauté. Quand les Grecs disaient que toute connaissance est réminiscence, ils entendaient par là que tout ce qui est a été ; et quand on dit que la vie est une répétition, on signifie la vie qui a déjà été devient maintenant actuelle. Si l’on ne possède pas la catégorie de la réminiscence ni celle de la répétition, alors toute la vie se réduit à un bruit confus et insignifiant. Kierkegaard 1990, p. 60-61, je souligne 33Entreprise de re-découverte, pratique de l’étonnement, par la répétition peut jaillir l’invention. Émancipé du re-souvenir, le mouvement réflexif de la répétition contraint à poser sur les choses, les mots, le monde, un regard dégagé de la gangue de l’habitude, qui les rend signifiants. La quête de la bonne répétition 16 La compulsion de répétition Wiederholungszwang est associée à des conduites négatives et ouverte ... 34On constate que, dès que l’on se détourne de l’analyse en termes psychopathologiques – depuis Freud, qui a théorisé la répétition comme Zwang ou compulsion », elle est envisagée comme une sorte de fatum » Laplanche et Pontalis 2007 [1967], p. 8516 – ainsi que de la répétition verbale où elle est rabâchage, radotage…, dès que l’on aborde d’autres domaines, il devient beaucoup plus facile de la dissocier de ses propriétés négatives, pour voir surgir les variations, la différence. 35 Eadem mutata resurgo » Je renais à l’identique » est l’épitaphe en forme de spirale que le mathématicien et physicien Jacques Bernoulli XVIIe siècle a fait graver sur sa tombe. Spirale, boucle, cycle, séries autant de manifestations du principe de changement-invariance ou de répétition-variation, autant de phénomènes indissociables et de l’apprentissage et de la création. Apprentissage et répétition 36Il n’est pas d’apprentissage possible sans répétition. Qu’il s’agisse de l’acquisition d’une langue, maternelle ou seconde, de l’acquisition de savoirs ou de savoir-faire, de la pratique d’un métier, d’un instrument, d’un sport… apprendre dans les deux sens du termes, lehren et lernen en allemand, teach et learn en anglais, pour quelque activité que ce soit, c’est répéter, ou imiter. Mais on ne répète pas bêtement comme un perroquet », en faisant par là même preuve d’un comportement moutonnier », mais pour s’approprier une compétence dans le dialogue et dans l’interaction avec l’autre. Les métaphores animalières attestent du lien établi communément entre imitation et esprit censément peu évolué, mais la répétition, en tant qu’imitation, n’est pas une faculté mineure et réservée aux tout jeunes enfants. C’est un processus dynamique, intersubjectif, essentiel tout au long de notre vie d’humain. Notre approche de l’imitation est aujourd’hui entièrement renouvelée par les recherches effectuées en sciences cognitives et mise en relation avec des formes spécifiques de l’intelligence humaine, telles que le langage et la culture Imitation is often thought of as a low-level, cognitively undemanding even childish form of behavior, but recent work accross a variety of sciences argues that imitation is a rare ability that is fundamentally linked to characterically human forms of intelligence, in particular to language, culture, and the ability to understand other minds. Hurley et Chater 2015, p. 1 37Dans le domaine de l’acquisition du langage, cette revalorisation de la répétition et de l’imitation s’inscrit contre la thèse de l’existence d’une grammaire universelle prônée par Chomsky et les théoriciens nativistes du langage, et défend au contraire l’idée d’une grammaire construite et élaborée dans et par l’usage C’est à travers la répétition de pratiques discursives et leur extension à des contextes toujours sensiblement différents que s’élaborent peu à peu des systèmes de signes linguistiques autour de grammaires toujours plus complexes. Rossi 2012, p. 214 38L’approche fonctionnaliste des grammaires dites de construction Tomasello 2005, par l’étude des variations imitatives, montre le dynamisme inhérent au processus de répétition, aux jeux d’écho entre l’enfant et l’adulte, des premières productions vocales au geste de pointage, des onomatopées aux premiers mots C’est dans et par ce jeu d’échos que l’enfant re-fabrique activement la langue qu’il acquiert entre les choses vues et entendues et les variations imitatives qu’il produit, mais aussi entre les progrès de l’enfant et les conduites d’étayage qui l’accompagnent constamment. Rossi 2012, p. 229 Création et répétition 17 Voir en allemand Felix 2001, Flaßpöhler 2007, Mensger 2012, etc. 39Dans le domaine de la création artistique, la conception de l’imitation comme processus stérile, et l’idée selon laquelle l’art et la création ont uniquement partie liée avec l’originalité se retrouvent pareillement mises en question. Ces trente dernières années, un changement de paradigme s’est là aussi effectué qui fait émerger, à côté de l’image romantique d’un artiste qui crée en toute liberté, selon des critères forcément individuels, forcément singuliers, la nécessité de la répétition dans la création comme processus dynamique. D’abord minoritaires, les colloques et les ouvrages consacrés à une répétition créative se succèdent aujourd’hui de manière de plus en plus rapprochée Création et répétition Passeron 1982, Figures de la répétition Duborgel 1992, L’art de répéter psychanalyse et création Delaplace 2014, Boucle et répétition musique, littérature, arts visuels Belloï et al. 201517, et Répétition. Du mot au concept Baillé et Fernex 2016. 18 Dicolatin, s. v. ars ». En ligne [ 40Tous ces ouvrages témoignent de ce que les deux derniers siècles, qui ont fait largement coïncider art et nouveauté, créativité et originalité, avaient pu faire oublier Une bonne partie de l’art a été et reste répétitive. Le concept d’originalité absolue est une notion contemporaine, née avec le romantisme » Eco 1994, p. 21. L’art a vocation à répéter. Dans la Grèce antique, le même mot, tekhné, désignait à la fois l’art et l’artisanat. Au Moyen Âge, ars signifie tout à la fois l’art, le savoir-faire, et l’activité professionnelle18. Créer, c’est répéter. 41Il faut distinguer cependant entre répétition figurale saillante et répétition non figurale nécessaire, mais invisible. Le concept de répétition figurale est au centre de cet ouvrage. Je me contente ici d’introduire sommairement cette opposition par un exemple emprunté à l’architecture du quotidien. Les marches d’un escalier, les étages d’un immeuble, les fenêtres d’une façade, les carreaux d’un carrelage n’existent que par la répétition. Mais nul ne la voit. Elle est transparente. Il faut qu’elle se constitue en patterns ou en schèmes, en figures pour être identifiée comme telle. Lorsqu’elle organise et structure l’objet, elle le figure », au sens vieilli de lui donner forme » figurer donner une forme, une figure à quelque chose », d’après le Trésor de la langue française informatisé. Il n’y a pas de répétition figurale dans un carrelage uni – j’emploie l’adjectif figural au sens de qui fait figure ». Mais il y en a dans les mosaïques des carreaux en ciment. Il arrive que seuls la quantité et le dépassement d’un certain seuil déterminent l’accès au figural pour la répétition. Un immeuble de dix étages ne sera pas figural », mais un gratte-ciel le sera – la dénomination métaphorique skyscraper, Wolkenkratzer renvoie d’ailleurs à cette saillance figurale. 42De la même façon, tout art implique répétition, mais seuls certains artistes la placent au cœur même de leur travail. Ainsi, Giacometti est vu comme un sculpteur de la répétition parce qu’il est fasciné par un tout petit nombre de thèmes, ce en quoi il tranche avec la diversité gargantuesque d’un Picasso. 43Il est impossible de dresser ici l’inventaire de tous les domaines artistiques où la répétition figurale est au cœur du processus créateur, encore moins d’énumérer pour chacun de ces domaines ses innombrables modalités. Je renvoie aux ouvrages cités ci-dessus. Même une liste très partielle suffit cependant à faire prendre conscience de l’étendue de la répétition figurale dans la création non verbale. 44Il y a d’abord la musique, qui est un art du temps. Les schèmes formels de la répétition permettent d’inscrire et de différencier les éléments sonores dans la mémoire, de les organiser en un découpage temporel cohérent pour les auditeurs. Le lien entre répétition et musique est semblable à celui qui l’unit à la poésie, ou encore à certaines formes de discours épidictique Ruwet 1972 il s’agit de structurer pour l’oreille un continuum sonore, et de créer des paradigmes qui nous affranchissent de la linéarité. La musique est magique, elle mêle le passé au présent, le souvenir à l’anticipation. Le prévisible de la répétition s’allie à l’imprévisible de la variation, et chaque nouvelle fois est écho, nous offre un temps retrouvé qui transfigure la première fois. Toute la musique occidentale est art de répéter, si l’on excepte la musique atonale. Je ne retiens ici que deux parangons de la répétition musicale, à plus de deux siècles de distance au XVIIIe siècle, L’Art de la fugue de Bach ; aux XXe et XXIe siècles, la musique répétitive de Philip Glass. 45Il y a la répétition dans les arts visuels. En peinture, ce sont les séries les autoportraits de Rembrandt, où chaque portrait est déguisement et métamorphose, la cathédrale de Rouen et les nymphéas de Monet, la montagne de la Sainte-Victoire de Cézanne, les natures mortes cubistes, l’outrenoir inlassablement décliné par Soulages… L’obsession, le travail acharné sur un même thème manifeste une quête déréalisante », dénaturante », qui passe par des exercices formels sur la couleur, la matière, la lumière, les formes et les contours, etc. [Les séries] conduisent à méditer sur cette fascination du regard obsédé par un thème que le travail pictural fait disparaître par l’effet d’exercices formels de plus en plus déréalisants. C’est que le travail sériel contient le destin temporel de la vision l’œil ne s’arrête pas arbitrairement sur un simple prétexte, il choisit l’objet sur lequel il va s’acharner, car la série a pour but de dénaturer […]. Mondzain-Baudinet, s. d., je souligne 46Il y a la répétition en sculpture les monumentales statues de l’île de Pâques, l’œuvre du sculpteur Giacometti, ses hommes en marche et ses femmes immobiles et debout, qui donnent à voir ce qui reste quand l’esprit a oublié tous les détails » Picasso, cité par Dufrêne 1992, p. 98. 47Il y a la répétition dans les arts sériels les sérigraphies de l’icône du pop art Andy Warhol, la photographie, la publicité, la vidéo, les séries télévisées, leurs génériques à chaque fois répétés, etc. 48Il y a, enfin, la répétition au sens de séance de travail, en musique et dans les arts vivants, le théâtre et la danse, sur lesquels se conclut cette énumération. 49Dans le domaine des arts, la répétition signifie séance de travail au cours de laquelle on répète une œuvre musicale, dramatique, chorégraphique en vue de son exécution, de sa représentation en public » TLFi. Les arts vivants présentent alors la particularité de mettre à nu la dimension de quête de la répétition. Le temps des répétitions correspond alors à celui de la genèse, des tâtonnements, de l’élaboration, ce qu’indique parfaitement en allemand le terme de Proben essais » ou tentatives ». Il est non pas une reprise mécanique, une imitation stérile, mais une véritable recherche le temps de l’acquisition, de l’appropriation et de la métamorphose d’une œuvre par les musiciens, acteurs, danseurs, interprètes, dans une pratique collective et non plus individuelle. 50En musique, la répétition est le temps de l’ajustement et de l’accordage des musiciens entre eux, comme le souligne le philosophe Richard Sennett dans l’introduction de son ouvrage Ensemble. Pour une éthique de la coopération 2013b. Souvent, les musiciens professionnels ne se connaissent pas et n’ont que quelques heures pour s’entendre sur l’interprétation à donner à la partition. La coopération passe alors par la répétition Les répétitions sont la base de la musique ; quand on répète, les compétences d’écoute sont d’une importance vitale ; écoutant bien, le musicien devient une créature plus coopérative. […] Les musiciens qui répètent sont des eriksoniens adultes ; ils ont besoin d’interagir, d’échanger pour leur bénéfice mutuel. Ils ont besoin de coopérer pour faire de l’art. Sennett 2013b, p. 28 et 32 51Au théâtre, la pratique collective qu’est la répétition est le temps du donner corps, le temps qui rend possible l’incarnation Le metteur en scène ne répète pas […] il est en quête […] d’une opération de métamorphose qui fait d’un mot une voix, d’un discours un corps » Lucet 2014, p. 152. 52Sur le plan temporel, le temps des répétitions, tout entier tourné vers la date de la première représentation, n’est pas redite, mais baptême » du présent par l’avenir ibid., p. 156, et le futur lui donne toute sa légitimité. C’est, véritablement, la reprise vivifiante, le ressouvenir en avant » de Kierkegaard. Et, de manière ironique, la première Premiere scelle la fin de la répétition vers l’avant ». Qui marque l’avènement d’un déjà-acquis. La répétition a ancré et fixé l’œuvre de manière indélébile ; elle devient le socle à partir duquel le spectacle pourra chaque soir être réinventé Pour faire exister chaque soir un nouveau spectacle, il faut être capable de le réinventer, et pour que le geste théâtral puisse échapper au cliché, demeurer vivant, il faut avoir répété longtemps. La répétition, au sens plein, est cet exercice qui permet de maintenir une tension entre la recherche, la découverte et la remémoration. Campan 2008, p. 485 * 19 Wikipédia, s. v. nymphéas ». 53Ce rapide parcours interdisciplinaire n’avait pas d’autre but que de rappeler la nécessité de s’affranchir de la conception par trop négative de la répétition dans le langage, telle qu’elle est encore transmise en France, dans les dictionnaires et les manuels scolaires. Cette réception négative se retrouve de manière insidieuse en sciences du langage, où la répétition était encore vue, jusqu’à récemment, comme un phénomène peu intéressant parce que trop évident. Mais c’est amputer la répétition de sa richesse que de la réduire à un processus mécanique. Comment se fait-il que l’on considère comme une quête positive, une preuve de son génie, le fait que Monet ait inlassablement peint des nymphéas environ deux cent cinquante fois19, et que l’on condamne dans le langage une répétition qui se déploie sur plusieurs dizaines de fois ? Les répétitions, même en très grand nombre, ne sont, dès lors qu’elles sont voulues, ni fautives ni inutiles. Même dans ses formes les plus discréditées, la répétition intentionnelle fait sens. Elle signifie. 54Comment ? Comprendre mieux la bonne répétition dans le langage peut-il nous permettre de mieux accepter la mauvaise répétition dans la vie ? C’est en tout cas l’espoir et la croyance qui ont porté cet ouvrage, et qui expliquent, aussi, le choix de ne l’appréhender que ex positivo… Sans doute la répétition est-elle […] ce qui enchaîne, mais si l’on meurt de la répétition, c’est elle aussi qui sauve et qui guérit, et qui guérit d’abord de l’autre répétition » Deleuze 2011, p. 13.
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