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LaFnac vous propose 500 références Peinture, Peintres : Beaux livres Peinture avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction. Pourtant les premiers tableaux sont de grand format (Diane et les nymphes, Le Christ chez Marthe et Marie d’Edimbourg et L’Entremetteuse de Dresde), et, par la suite, les deux plus grands chefs-d’œuvre de Vermeer sont aussi d’un format appréciable (La Vue de Delft, 98.5 x 118.5, et L’Art de la peinture, 120 x 100). Àpartir du tableau de Vermeer, « La jeune fille au turban », l’auteur envisage l’objet de deuil comme le lieu d’une émergence, de nature transitionnelle, d’une figure intermédiaire entre perception et représentation, qui est à la fois présente et absente, et assure, au sein du processus de deuil, la continuité de l’investissement objectal par la promesse d’autre chose Art: Un faussaire de génie. Au mois de février 1945, Göring fait procéder à l'évacuation de toutes les collections se trouvant dans son château de Carinhall avant de le faire sauter et d Doncle tableau on est en 1942, il se retrouve à Pau dans la ville de Pau. Et là et bien malgré la volonté de le protéger c’est vraiment un acte on peut dire de résistance, lors de l’invasion de la France sous le gouvernement du régime de not angka lagu ibu kita kartini pianika. Sortir Publié le 21/02/17 mis à jour le 08/12/20 Partager Son destin est aussi mythique que ses toiles. Pourtant, l'artiste néerlandais n'était pas forcément celui que l'on aime raconter. Au Louvre, son histoire incarne surtout l'invention d'un peintre moderne. L’art adore se raconter des histoires. Surtout celles qui arrivent sans vraiment s’expliquer. Pourquoi Vincent Van Gogh se coupe-t-il l’oreille au beau milieu d’un champ de blé ? Pourquoi la vie de Vermeer semble être une bulle de savon, qui apparaît, s'élève et disparaît à la vue ? Criblé de dettes, père de dix enfants, marchand de tableaux, comme son propre père qui possédait une auberge dans la petite ville de Delft, le Hollandais Johannes Van der Meer, dit Vermeer, meurt en 1675 à l’âge de 43 ans. On l’enterre dans l'indifférence générale. Sauvé de l'oubli Deux siècles plus tard, à la fin XIXe siècle, l’historien de l’art Théophile Thoré évoque, dans un guide sur l’art hollandais dans lequel Rembrandt écrase tout, un petit maitre régional, illustre inconnu » gisant dans l’oubli, mais dont le musée Mauritshuis de La Haye conserve une petite toile à voir absolument, Vue de Delft. Ciel de perle ; reflets d’eau qui boit tout en écho. Piqué par la curiosité, Thoré mène une enquête digne de Columbo, suppute partout, cherche sans relâche, muni du catalogue de vente aux enchères publiques de 1696 dans lequel figure vingt et un tableaux de l’artiste. Il piste dans toute l’Europe les collections privés et publiques. Il localise cinq tableaux, dont L’Astronome et la désormais célèbre Dentellière au visage de lait, qui magnifient la lumière et le silence.. Une passion née au XXe siècle En cela, Vermeer est une invention du XXe siècle, période fracassée par la guerre et qui a tant besoin de paix. On s’emballe pour le geste suspendu d’une femme au collier à l’orée d’une fenêtre. On veut de la lumière, on aspire à la sérénité. Dans le même ordre d'idée, on redécouvrira en 1915, les visages rêveurs éclairés de flamme de bougies du peintre lorrain Georges de la Tour, héritier du Caravage, et lui aussi complètement oublié. Delft, l'autre perle du Nord On a tellement envie d'aimer Vermeer qu'on en déforme la réalité. On sait que la renommée arrange le récit. Elle raconte un artiste isolé, au geste lent, à la production rare, et les mains habiles plus liés de mystère que de on sait peu de choses sur Vermeer, mais suffisamment pour contrarier la légende. Sur sa prétendue solitude, par exemple, on sait que dès sa formation de peintre, il est reçu, en 1663, à la guilde de Saint-Luc qui fédère les artistes de sa ville. Il en sera même élu président un peu plus tard. Signe d'une popularité un peu oubliée par l'histoire. Vermeer eût même droit à un poème d'un admirateur, un quatrain d’hommage le désignant comme le digne successeur de Carel Fabritius, élève de Rembrandt mort à 34 ans et peintre à succès de son vivant. Johannes Vermeer, La Dentellière, vers 1669-1670. Huile sur toile marouflée sur panneau. © RMN-Grand Palais musée du Louvre / Gérard Blot La vérité sur le mythe C’est pour dénier cette affabulation d’un Vermeer peintre obscur oublié de tous que le Louvre réunit dans son exposition une large palette de peintres actifs à partir de 1650 dans les villes de Delft, Leyde, Amsterdam, Haarlem et tous les cités en canaux. Une fine équipe que l'on appelait en son temps la bande des modernes », ces peintres trousseurs de scènes intimes, rivés à l’opulence de clients fans de bulbes de tulipes et de peinture de était l’un d’eux, il était pleinement de son temps. Sa peinture converse à distance. Elle emprunte et se laisse influencer. Se teinte d’une union de génération, d’opportunismes tus, de valeurs, de thèmes communs. Elle se lie à celle son compatriote Pieter de Hooch qui peint, comme lui, une peseuse d’or ; elle partage la minutie ahurissante d’un Gerard Dou dans la dentelle ou le marbre ; ou reprend le thème galant de jeunes femmes lisant une lettre d’amour à l’orée d’une fenêtre de Gabriel Metsu. Petit miracle Ne nous y trompons pas, Vermeer a une capacité unique à épurer, prélever, concentrer. Petit miracle de la rareté. Il sublime les jeux de regards, caresse du pinceau le grain de la peau. Passe un temps dingue sur la mousse d’une couleur qui frissonne dans un coin du tableau. Artisan pas bavard, certes, il calcule tout, accords et distances des compostions, petit ballet des mains, symboles des objets usuels, vertige des enfilades intérieures. Mais laisse perler partout, une ambiance fragile et fugace. Johannes Vermeer, Femme à la balance, vers 1664. Huile sur toile. © Washington, National Gallery of Art Comme le dit Blaise Ducos, commissaire de l’exposition Ce que montre l’exposition c’est que Vermeer n’est pas toujours l’initiateur de ces scènes de genre raffinées et élégantes. Il intervient plutôt en fin de chaîne, il est celui qui réagit, transforme par soustraction, par épuration. Et tout ce qu’il enlève, il le remplace par de la lumière et de l’espace — qui sont les vrais sujets de sa peinture… » A lire Catalogue, coédition musée du Louvre et Somogy édition, 449 pages, 39 euros. Vermeer Musée du Louvre Louvre Partager Contribuer Sur le même thème Devenez un pro de la Peinture de Chat en quelques séances En savoir plus Peinture par Numéro Chat aux Yeux Bleus Peinture par Numéro Chat aux Yeux Bleus Il semble caché par une fleur, mes ses yeux bleus comme la glace vous ont repéré Son pelage noir de jais le contraste avec la végétation aux couleurs hivernales. Son regard est perçant mais sa prudence le garde encore à son pos... €18 VOIR Peinture par Numéro Chaton Roux Peinture par Numéro Chaton Roux Mais que fais-tu là haut ? N'as tu pas le vertige ? Vite ! Une échelle Poussé par sa curiosité, le chaton aime suivre son instinct et les choses qui se déplacent autour de lui. Ce sont d'excellents grimpeurs qui savent user de... €19 VOIR Peinture par Numéro Chat et Bulles Peinture par Numéro Chat et Bulles Tel un enfant, votre Chat est hypnotisé par ces bulles qui flottent autour de lui ! 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Avec son pelage brun et orange, ce mignon kawaii en japonais a d'énormes pupilles q... À partir de €25 VOIR Précédent 1 2 3 Johannes ou Jan Van der Meer, dit Vermeer ou Vermeer de Delft, baptisé à Delft le 31 octobre 1632, et inhumé dans cette même ville le 15 décembre 1675, est un peintre baroque néerlandais Provinces-Unies. Actif dans la cité hollandaise de Delft rattachée à la maison d’Orange, Vermeer semble avoir acquis en son temps une réputation d’artiste novateur, et avoir bénéficié de la protection de riches commanditaires. Mais une notoriété qui s'est essentiellement cantonnée aux limites du territoire provincial qui était le sien, une production de faible ampleur, évaluée à quarante-cinq tableaux maximum en vingt ans, ainsi qu'une biographie longtemps restée obscure — d'où son surnom de Sphinx de Delft » —, peuvent expliquer pourquoi le peintre tombe dans l'oubli après sa mort — si ce n'est auprès des collectionneurs éclairés. Vermeer n'est réellement mis en lumière que dans la deuxième moitié du XIXe siècle, à partir du moment où le critique d'art et journaliste français Théophile Thoré-Burger lui consacre une série d'articles publiés en 1866 dans la Gazette des beaux-arts. Dès lors, sa réputation, soutenue par les hommages que lui rendent les peintres, notamment impressionnistes, et les écrivains, tel Marcel Proust, ne cesse de s'amplifier. Ses tableaux font l'objet d'une véritable traque, rendue plus vive encore par leur rareté, et attirant la convoitise des faussaires. Parmi les trente-quatre qui lui sont actuellement attribués avec certitude — trois autres faisant encore l’objet de discussions —, La Jeune Fille à la perle et La Laitière comptent désormais parmi les œuvres les plus célèbres de l'histoire de la peinture, et Vermeer est placé, avec Rembrandt et Frans Hals, au rang des maîtres du Siècle d'or néerlandais. Cette fortune tant critique que populaire est confirmée par l'affluence des expositions qui lui sont consacrées, et est alimentée par l'utilisation publicitaire de ses œuvres, ainsi que par des succès de librairie et du box-office. Vermeer reste essentiellement connu pour ses scènes de genre. Celles-ci présentent, dans un style qui conjugue mystère et familiarité, perfection formelle et profondeur poétique, des intérieurs et scènes de la vie domestique, pour figurer un monde plus parfait que celui dont il a pu être le témoin. Ces œuvres de la maturité présentent une cohérence qui les rend immédiatement reconnaissables, et qui se fonde notamment sur des associations de couleurs inimitables — avec une prédilection pour l'outremer naturel et le jaune —, une grande maîtrise du traitement de la lumière et de l'espace, et la combinaison d'éléments restreints, récurrents d'un tableau à l'autre. On connaît peu de choses de la vie de Vermeer. Il semble avoir entièrement été dévoué à son art dans la ville de Delft. Les seules informations à son sujet proviennent de certains registres, de quelques documents officiels et de commentaires d’autres artistes ; c’est pour cette raison que Thoré-Bürger le surnomme, quand il le redécouvre en 1866, le Sphinx de Delft ». En 1989, l'économiste de formation John Michael Montias, après avoir publié une étude socio-économique sur le marché de l'art dans la ville de Delft au XVIIe siècle, entreprend d'écrire une biographie de Vermeer à partir de ses études antérieures et d'un patient travail de recherche d'archives Vermeer and His Milieu A Web of Social History redonne ainsi du relief à la personne du peintre, en apportant des éclairages essentiels sur sa vie et l'histoire sociale de son temps. Ceci fait partie de l'article Wikipédia utilisé sous licence CC-BY-SA. Le texte intégral de l'article est ici → Dans lequel le peintre se marginalise ou se miniaturise, tout en contrôlant le regard. La leçon de musique Vermeer, 1662-64, The Royal Collection, The Windsor Castle Dans le miroir se révèle un des pieds du chevalet de Vermeer. Plutôt qu’un détail pittoresque impliquant le peintre dans son oeuvre, il s’agit plutôt de proclamer une forme d’égalité entre le pouvoir de la Peinture et celui du Miroir Une peinture parfaite, en effet, est comme un miroir de la Nature. Elle fait que des choses qui n’existent pas puissent exister, et trompe d’une façon permise, amusante et louable. » Samuel van Hoogstraten, Introduction à l’école supérieure de la peinture, Rotterdam, 1677 De plus, la présence éternisée du peintre en son absence crée un effet d’étrangeté, qui tient au rabattement du lieu de l’Artiste dans celui de l’Oeuvre, du temps du Faire dans celui du Fait Le miroir nous montre cette peinture comme se faisant » sous nos yeux. Il offre le paradoxe d’un tableau qui s’autocontient » L’instauration du Tableau, p 261, 1993 En tirant partie du fait que le minuscule rectangle en haut à gauche doit être le mur du fond, le professeur a pu reconstituer la topographie précise de la pièce, que l’ingénieur Tim Jenison a reconstruit en grandeur réelle il a ensuite reproduit le tableau en réinventant les méthodes optiques de Vermeer. La leçon de musique, recréée par Tim Jenison Cette passionnante expérience est expliqué dans Le miroir de l’atelier Charles Martin Hardie, 1898 Dos à dos à dos Francine Van Hove, 2007 Deux résurgences du chevalet dans le miroir… Nous allons voir maintenant des exemples où le peintre pudique va montrer un peu plus que le pied de son chevalet… Son reflet dans la famille Everhard Jabach et sa famille Charles Le Brun, vers 1660, Metropolitan Museum Lorsque le financier se fait portraiturer entre ses collections et sa famille, il autorise le peintre à s’inclure parmi elles, à une place privilégiée au dessus des instruments du savoir et de la religion une sorte d’alter ego, mais en deux dimensions. Ainsi, vus de trois quarts, le buste de Minerve et le reflet du peintre conduisent le regard vers le visage du maître de maison, lequel le relaye vers les autres êtres véritablement animés de la composition sa femme et ses enfants adorés. Le méchant tambour The naughty Drummer Nicolas Maes, 1655, Musée Thyssen Bornemisza, Madrid Une scène familiale Tandis que la femme menace du martinet le garçon bruyant, le peintre de genre, du haut de son miroir, jette un oeil objectif sur le vacarme. A noter que l’artiste n’entre dans le tableau qu’à la sauvette le point de fuite ne concordant pas avec son oeil, il n’est pas du tout en train de se regarder dans le miroir, mais d’observer son modèle. C’est uniquement la position du spectateur, à droite du tableau, qui capture incidemment son visage dans le cadre du miroir. Des allusions Cette scène familiale comporte plusieurs allusions [1]. Tout d’abord Maes fait un clin d’oeil à sa ville natale, Dordrecht, connue pour une histoire survenue durant l’inondation de 1421 l’ enfant au berceau » fut sauvé miraculeusement, en flottant sur les eaux. Mais c’est surtout la carte des Sept Provinces, pendue au dessus du garnement , qui recèle une intention politique. L’ombre noire qui la recouvre fait allusion à la situation sombre du pays après le traité avec l’Angleterre, déchiré par la guerre des partis. Ainsi le geste exagéré de la mère brandissant son martinet s’adresse, au delà de son fils, à tous ces enfants turbulents de la République c’est là qu’il s’agit de remettre de l’ordre. Jeune fille cousant Nicolas Maes,1655, Collection privée A l’appui de cette interprétation politique de la carte, dans cet autre tableau de la même période, elle apparaît cette fois en pleine lumière, au dessus de la jeune fille cousant dans la paix du foyer ici Maes a tronqué, par rapport à la carte originale, toute la partie gauche qui représente les Pays-Bas espagnols. [1] Voir Karten in Bildern zur Ikonographie der Wandkarte in holländischen Interieurgemälden des siebzehnten Jahrhunderts, Bärbel Hedinger, 1986 Ma famille, Joaquin Sorolla, 1901, Valencia, Museo de la Ciudad, Ayuntamiento Sorolla a retrouvé la composition de Maes dans ce portrait de famille pyramidal où, sous l’oeil surplombant du père, le jeune fils reprend le flambeau en croquant sa plus jeune soeur, avec l’aide de la grande. Intérieur avec le peintre et son modèle, Matthijs Roeling, 1970, Collection privée Version plus moderne de la même composition le titre est trompeur, puisqu’il incite à voir le jeune dessinateur, alors que le peintre est évidemment ailleurs plus petit que la poupée…. L’Atelier des frères Chernetsov Alexei Tyranov, 1828, Musée d’Art Russe, Saint Petersbourg Le peintre figure doublement dans le tableau en tant que personnage, dans le miroir accroché au mur seule figure éclairée au milieu des deux frères en contrejour ; en tant qu’emblème , sous les espèces de la palette posée au premier plan sur le tabouret. L’impossibilité physique peindre et ne pas peindre s’évacue dès lors que nous comprenons que la palette, avec ses couleurs bien rangées, est en attente sur le seuil, tandis que le peintre est en train d’esquisser le tableau. Larsson La chambre de papa, Carl Larsson, vers 1895 Au milieu de l’imposante chambre, avec un humour certain, Larsson décompose son autorité paternelle en trois morceaux les bottes, le torse et les moustaches, du plus grand au plus petit. Mes amis, le charpentier et le peintre Carl Larsson, 1909 Larsson ce Rockwell nordique se représente ici avec humour encadré par ses alter-egos le charpentier avec son marteau, le peintre en bâtiment avec son pot et son pinceau, les deux fixant un mystère en hors champ qu’il s’agit de clouer, puis de badigeonner de rouge. L’amoncellement des outils sur le sol, la moulure verte décloutée et posée sur la chaise, ne nous donnent aucune indication. Et Larsson, protégé dans son cadre doré au milieu de tout ce chantier, nous fixe d’un oeil bonhomme, et nous laisse en plan. Esbjorn faisant ses devoirs Carl Larsson, vers 1910, Ateneumin Taidemuseo, Helsinki Esbjorn faisant ses devoirs II Carl Larsson, 1912 La comparaison des deux versions montre combien la composition influence notre ressenti. Dans la vue frontale, l’écolier assis du côté de la fenêtre fermée, face à la statuette ennuyeuse, n’a qu’une seule envie passer du coté de la fenêtre ouverte, du jardin et de la chaise vide. Dans la vue latérale, tout l’univers du garçon – son établi, son bureau, son cahier – converge vers l’image de son père, qui le tient à l’oeil sans trop prendre le rôle au sérieux car clairement le gamin dort, les mains dans les poches et le nez en l’air, en face de la fenêtre ouverte ; et les trois têtes dans le cadre, tête d’or, tête de rapin et tête de pantin disent avec humour que les porteurs de chapeau ne font pas pas le poids face à un enfant qui rêve. Zinaida Serabriakova Tata et Katia dans le miroir Zinaida Serabriakova, 1917, Collection privée Charmant portait de la mère de famille avec trois de ses quatre enfants les deux filles de part et d’autre du miroir Tatiana, née en 1912, Ekatarina née en 1913 et un des garçons Eugene né en 1906 ou Alexandre, né en 1907 debout au fond du corridor. Ce sont encore les années heureuses à Saint Pétersbourg, avant la Révolution, le veuvage, l’exil sans les enfants, et la dèche. Zinaida tient son carton à dessin de la main droite et dessine de la main gauche, comme il sied à un reflet. A noter la perspective très approximative seule la ligne qui relie la tête de la petite fille à son reflet aboutit à l’oeil du peintre. Les fuyantes de la chaise aboutissent un peu plus à gauche. Celle de la table tombent plus bas, celle du corridor plus haut. Si le point de fuite du corridor tombait au niveau de l’oeil du peintre, le garçon serait caché par sa mère. L’intention de Zinaida n’est pas ici l’exactitude optique – elle s’amuse même, avec ce corridor en enfilade, à un pseudo effet d’abyme. La mise en scène est celle du bonheur familial, avec pour pivot la mère, entre les deux filles studieuses et le garçon qui ne tient pas en place. Chez le coiffeur Zinaida Serabriakova, fin des années 1920 Exilée à Paris, Zinaida a conservé son intérêt pour les ruses avec les miroirs deux garçonnes côte à côte semblent le reflet l’une de l’autre. Zinaida se situe à droite, à en croire la palette coincée derrière le tableau. Pour d’autres autoportraits de Zinaida, voir Sur son art classé par thèmes Son reflet auprès d’elle Jeune femme se poudrant Young Woman Powdering Herself Seurat, 1889-90 Courtauld Gallery, Londres La jeune femme de 20 ans est Madeleine Knobloch, la maîtresse de Seurat. Primitivement, le visage de celui-ci apparaissait dans le miroir. Mais, comme un ami lui avait dit que cela paraissait bizarre, il préféra le dissimuler sous un pot de fleur, transformant le miroir en tableau. Portrait de femme Santiago Rusinol, 1894, Museu Nacional d’Art de Catalunya, Barcelona Dans cette composition sévère, le profil barbu de Rosinol affronte, du fond du miroir, le profil délicat de la jeune fille. Tout est mis au service d’une simplicité efficace la perspective impeccable – les fuyantes du marbre de la cheminée convergent bien vers l’oeil du peintre ; la géométrie implacable – des emboîtements de carrés ; la palette raréfiée – noir et ocre ; le point de vue simplifié de profil. Austérité voulue, qui met d’autant plus en valeur les lignes serpentines de la jeune fille, la pureté de son profil, et les seuls objets colorés du tableau… …qui sont les attributs symboliques de sa fugitive Beauté deux brochures fanées et un bouquet fané.. Portrait de Henrietta Leopoldovna Ghirshman Valentin Serov , 1907, Gallerie Tretiakov, Moscou Ce tableau virtuose multiplie les reflets la fiole de droite par exemple, qui se reflète à la fois dans la table de toilette en verre et dans le miroir, nous mène jusqu’à l’oeil du peintre sur le bord. Malgré les parties non peintes de la partie gauche et du bas du meuble, malgré la focalisation impossible à la fois sur le visage de la femme et sur celui du peintre, ce portrait donne une impression d’exactitude optique sous les effets picturaux, la construction perspective est rigoureuse. Matisse Nature morte, serviette à carreaux Matisse, 1903, Collection Privée Un vase bleu borne la frontière entre l’espace de la serviette – froissé, bariolé, géométrique carrés du tissu, cercles des pommes et celui du miroir – indistinct, monocolore, organique, où se devine un autoportrait brouillé. Carmelina Matisse, 1903, Musée des Beaux-Arts de Boston, USA A l’inverse, dans cet atelier au miroir réalisé la même année, la silhouette massive et fortement charpentée du modèle peine à équilibrer la présence forte de Matisse, à l’autre bout d’une sorte de balançoire graphique fichée perpendiculairement au tableau. La manche droite du peintre et la main droite laissée inachevée du modèle rivalisent dans les rouges, de part et d’autre du vase bleu qui, ici encore, marque le lieu du pivot. Dans le plan du tableau, un autre équilibre s’établit entre le petit cadre de droite, et le cadre plus conséquent du miroir effet qui majore la taille du peintre, lui évitant l’écrasement total par la grande femelle centrale. Le Peintre et son Modèle Dufy, 1909, Collection privée Dufy, qui était gaucher, a eu soin de se représenter ainsi. La composition en quatre quadrants donne au modèle la moitié gauche, tandis que l’artiste et tous les objets de son art se trouvent encadrés de doré dans le miroir, qui fonctionne ici comme un tableau dans le tableau. Il se crée ainsi une sorte d’appel d’air depuis la réalité coloré vers le lieu de l’artiste, puis au delà vers la cadre de la cheminée où toute couleur s’abolit. Autoportrait avec modèle Angel Zarraga, vers 1940 A contrario, le peintre, pourtant debout, se trouve ici miniaturisé et amoindri par les tons bleus, au point que, sans profondeur, le miroir ressemble plutôt à un tableau dans le tableau. Et la main gauche de la femme posée sur le coussin, qui pourrait inviter le peintre de chair à venir d’asseoir à côté d’elle, semble plutôt là pour interdire à ce petit homme de descendre dans le monde des grandes. L’atelier Mario Tozzi ,1928 Exactement contemporaine mais dans en style moderne », cette toile évite l’effet jivaro en agrandissant le miroir, qui montre Tozzi de la tête aux pieds. Le modèle, avec sa mandoline et son miroir fait pendant, sans l’écraser, au peintre avec sa palette et son chevalet. Myself in the studio, Belford Mews Alberto Morrocco, Collection privée La composition met en orbite autour du modèle absorbé dans sa lecture les ingrédients habituels d’une nature morte bouteille, tasse à café, vase avec fleurs, compotier avec fruits, guitare. Seul échappe à cette convention le miroir dans lequel le peintre, réduit à un torse et à un regard, semble l’émanation de la pensée de la liseuse. Derrière lui, dans un spot bleu, une tête noire hurlante poursuit cette échappée dans l’abstraction. Portrait de Marguerite Kelsey Peter Edwards, 1992 Nous citons ici l’explication qu’a donné de son tableau Peter Edwards lui-même, en 2005 Le retour d’une modèle célèbre Cette peinture représente Marguerite Kelsey, une modèle célèbre entre les deux guerres, qui faisait partie de la scène bohème artistique de Chelsea. Elle a posé pour la plupart des grands artistes britanniques de l’entre deux guerres… Elle émigra en Nouvelle-Zélande au début de la seconde guerre mondiale avec son nouveau mari, et après sa mort suite à une longue maladie dans les années 1980, elle revint en Angleterre, sans le sou et souffrant d’une arthrite rhumatoïde invalidante. C’est alors qu’elle fut redécouverte par le monde de l’art dans son studio de Worthing… La grande peinture exécutée dans mon atelier de l’époque à Ellesmere, Shropshire, a été une tentative de représenter Marguerite comme je l’avais vue à Worthing mais aussi de distiller dans mon travail tous les souvenirs d’un monde artistique disparu. » La bouteille de vin Pendant les poses, il y avait toujours une bouteille de Riesling allemande pas chère, chaude, pas très forte. L’artiste et la modèle la sirotaient pendant les séances. » C’est ainsi que nous faisions à Chelsea – dans le monde de l’art, mon cher. Le vin blanc ne compte pas comme boisson. » J’ai mis une bouteille dans le tableau, là où elle se trouvait toujours, dans la cheminée. Peinte de manière détaillée, elle ne me satisfaisait pas. Elle semblait trop littérale – prosaïque, alors je l’ai raclée et l’écho» qui en a résulté m’a semblé plus évocateur. » Les jets spermatiques » Il y a plusieurs marques de jets de peinture sur la surface, qui ont ensuite été conservés sous le vernis… Mais que font-elles dans cette peinture ? Elles font certainement partie de l’histoire que raconte l’oeuvre. Robin Gibson de la National portrait gallery ironiquement les appelait spermatozoïdes ». Et le critique d’art McEwen a écrit sur ma technique irritante », ne comprenant pas, je pense, que ces marques faisaient partie de l’histoire, des sortes d’hiéroglyphes de peinture. Mais que sont-elles ? En regardant de nouveau, je vois ces marques flottantes comme les esprits de tous les peintres et sculpteurs qui ont représenté Marguerite et qui sont maintenant tous morts. » Le tableau dans le tableau …c’est lors d’une de ces dernières séances qu’elle a commencé à me dire qu’elle était assise comme dans un nu pour George Spencer-Watson, au début des années 1930. Cela a fait un déclic et je me suis souvenu que j’avais possédé une reproduction bon marché, du temps où j’étais étudiant à Cheltenham, représentant une jolie jeune femme assise dans une chaise. J’ai décrit la peinture avec son tapis de fourrure et ses boucles d’oreilles caractéristique et elle a dit » Oh, oui, mon cher. C’était moi ! » J’ai alors incorporé l’image dans le tableau. Elle se trouve dans le coin supérieur gauche. » Nu George Spencer-Watson, vers 1930 D’une autoréférence à l’autre La revue Modern Masterpieces » posée sur la table porte sur sa couverture le tableau lui-même. Edwards n’a pas tenté de reproduire l’effet Droste de Spencer-Watson, mais y a peut être puisé l’idée d’une autre forme d’autoréférence, celle du miroir » Le visage dans le miroir est un autoportrait représentant tous les artistes qui l’ont regardée, et à travers eux ont permis au spectateur de voir ce qu’eux-mêmes avaient vu. C’est une peinture sur le thème du modèle qui est vu et de l’ artiste qui voit. Parfois l’autoportrait prend prétexte d’une nature morte. Le miroir Laura-Therese Alma-Tadema, 1872 La seconde femme d’Alma Tadema fut son élève très douée voici un de ses tout premiers tableaux, un an après leur mariage, où elle s’est représentée dans le miroir, un pinceau à la main. La tulipe posée devant est un hommage à la Hollande, pays natal de son époux et source d’inspiration pour sa propre peinture. Une famille Lawrence Alma-Tadema, 1896, Royal Academy of Arts Pour leur vingt-cinquième anniversaire de mariage, Lawrence offrira à Laura ce tableau de famille, où elle figure à droite, accompagnée de son frère et de ses deux soeurs le Dr Washington Epps, Emily Williams et Ellen Gosse. Le peintre s’est représenté dans le miroir au dessus d’elle. Auto-portraits de Lawrence Alma-Tadema and Laura Theresa Epps, 1871 Le panneau posé sur le chevalet est inspiré par un diptyque réunissant les auto-portraits des deux époux, réalisé l’année-même de leur mariage. La rose anglaise et la tulipe hollandaise, séparées en 1871, se retrouvent en 1896 conjointes dans le même panneau. Pour plus d’informations sur la famille Alma-Tadema, voir Bonnard Table de toilette au bouquet rouge et jaune The Dressing Table with a Bunch of Red and Yellow Flowers Bonnard, 1913, Museum of Fine Arts, Houston Bonnard a peint à plusieurs reprises ce coin-toilette avec son miroir, dans la chambre de son appartement de Saint-Germain-en-Laye. Mais c’est le seul tableau où il se se révèle dans le reflet, tête coupée, pinceau à la main, nu à côté de la fenêtre qui laisse rentrer un peu d’air, à côté du chien qui dort. Reflet réaliste ou collage dans le miroir ? Peu importe l’important est que la vue plongeante unifie la table et la banquette de sorte que les accessoires de toilette complètent le pinceau du peintre, et le bouquet devient palette. Intérieur Bonnard, 1913, Collection privée Dans ce tableau de la même année, on retrouve le coin-toilette avec l’éponge dans son support, le gant de toilette et les petites étagères à droite. La figure dans le miroir est-elle le peintre ou sa modèle Marthe, occupé à se rogner les ongles au milieu des fleurs rouges, qui ont déserté le vase pour venir joncher le couvre-lit ? Le cabinet de toilette Bonnard, 1914, Met, New York Ici, pas d’ambiguïté la femme qui coud sur le lit est bien Marthe, tandis que le chien l’observe avec intérêt. Moi et le miroir du bar Myself and the Barroom Mirror George Grosz, 1937, Collection privée Dans cet autoportrait peint lors de son exil en Amérique, Grosz se représente cerné non par les nazis mais par ses propres démons. Sa bouche indistincte est assiégée par les plaisirs buccaux fumer pipe, cigares, allumettes et boire tire-bouchon, bouchon, bouteilles de toutes formes et couleurs. Quant à son oeil unique, il se trouve en voie d’occultation par les attributs de la luxure l’éventail et la carte postale. Notons que les trois reflets des bouteilles ne sont pas alignés vers l’oeil du peintre, mais vers le coin inférieur droit de la carte postale celui qui regarde la scène se trouve déjà, métaphoriquement, à terre aux pieds de la danseuse. Ainsi cette autocritique sarcastique se trouve chargée d’un pouvoir d’anticipation remarquable Grosz mourut en 1959 à Berlin, en tombant ivre en bas d’un escalier. Pour un autre exemple d’autoportrait-collage, voir Orpen scopophile Autoportrait, Duane Bryers, 1939, collection privée Argent et porcelaine, Allan Douglass Mainds, 1942, collection privée La mise en valeur du premier plan relègue l’artiste au rang d’objet secondaire. Cet effacement de la personne derrière la somptuosité des matières va trouver son point culminant chez un autre peintre américain, John Koch. John Koch Autoportrait avec Dora, John Koch, 1953 collection privée Autoportrait avec fleurs, John Koch, 1961, collection privée Dans les deux tableaux, ni les angelots dorés ni le cadre ne sont exactement les mêmes Dans la version de gauche, le reflet de la banane guide le regard de la main qui peint vers la coupe abondante, dissimulant en hors champ du miroir tout l’attirail du peintre il s’agit bien du portait d’un couple, réuni dans ce cadre baroque qui est la métaphore de l’appartement new-yorkais dans lequel ils vivent une vie dorée et brillante. Dans la version de droite, le peintre n’est en couple qu’avec son chevalet, redondé à l’extérieur dans le présentoir aux arabesques complexes. Autoportrait au miroir, John Koch, date inconnue Dans ce troisième opus, le peintre réduit à sa tête se trouve, en compagnie du lustre éteint, situé à la fois entre deux cadres et dans un cadre comme s’il méditait sur le paradoxe d’être à la fois non-peint et peint. Self-Portrait with Cockatoo Louise Camille Fenne, 2006, Collection particulière Le cacatoès avec sa crête jaune règne sur la commode et les fruits, enfermant l’artiste et son éventail de pinceaux dans la cage dorée du miroir. La boîte à peindre de mon père, Steven J. Levin , 1997, Collection privée La nature morte prend ici un tour plus intime l’éloignement dans l’espace reproduit l’éloignement dans le temps, mais le miroir, instrument de reproduction fidèle, assure la contiguïté entre le père et son fils. Portrait de Viridiana Sicart Diez Eduardo Naranjo, 1987, Collection privée Moi peignant en Juillet le crâne d’un chien Yo Pintando en Julio el Cráneo de un Perro Eduardo Naranjo, 1985-1991, Collection privée Eduardo Naranjo a expérimenté plusieurs compositions pour ses autoportraits au miroir. A gauche, il se montre comme détail dans le reflet de la vitre, le bras tranché au dessus du coude. A droite, le miroir calé par le crâne de chien renvoie une image également tronquée du peintre en cul de jatte. Dans les deux cas, la vitre ou la glace agissent non comme des révélateurs, mais comme des caches, qui dissimulent le plus important l’action même de peindre. Charles Pfahl autoportaits au miroir En passant d’une croix à l’autre, l’artiste perd ses bras, puis sa bouche, jusqu’à se réduire à son seul oeil droit. Ce singulier effet d’auto-crucifixion est simplement obtenu par le reflet à contre-jour du chevalet sur trois miroirs juxtaposés derrière. Dawn, Middau, Dusk Artist and models Charles Pfahl Dans ce triptyque virtuose, Pfahl étudie le même coin de sa maison sous trois lumières différentes celle de l’aube, celle de midi et celle du crépuscule. Le peintre et ses modèles donnent différents indices de leur présence, dans cet entre-deux entre fenêtre et miroir dont le cadrage supprime savamment tout repère spatial. Midi Le cadrage le plus large, celui du panneau central, nous permet de comprendre la disposition de la pièce . De gauche à droite un escalier dans lequel on voit la jambe nue d’un modèle, un renfoncement avec un mur blanc portant un premier miroir, un pan de lambris, contre lequel est posé un second miroir au cadre doré, sur le bord supérieur duquel est posé un voile. Du fond vers l’avant une façade vitrée avec deux fenêtres la seconde avec balcon, une cloison perpendiculaire, percée de deux ouvertures, dans l’angle, un ensemble d’objets en verre, dont une boule réfléchissante, la tête d’un lit parallèle à la cloison, devant lequel on devine un visage endormi plutôt un plâtre qu’un modèle vivant, un coussin de l’autre côté du lit, appuyé contre le miroir. Panneau Midi détail Les deux autres panneaux font un zoom sur une petite partie du panneau central, à cheval entre les deux miroirs. Aube A l’aube, l’artiste s’est assis de profil, devant la sphère réfléchissante. Il nous montre son oeil droit dans un petit miroir circulaire. Le nez et les lunettes, dans le miroir à bord doré, complètent le reste du profil que nous révèle le miroir situé dans le renfoncement. Côté modèles, on voit une main féminine posée sur l’épaule droite du peintre. Et on devine dans a boule un nu couché et un nu debout. Crépuscule Le soir l’artiste, assis dans l’autre sens, se divise entre les deux miroirs. On voit dans le miroir un nu debout tournant le dos au peintre ; et tout en bas, presque à la limite du cadre, les cheveux d’un autre modèle allongé sur le lit. A noter que, si l’intérieur de la pièce semble cohérent entre les trois tableaux, le reflet dans la boule ne l’est pas, de même que le paysage vu par la fenêtre comme si la boule s’était posée dans trois ateliers différents, comme si la maison s’était installée à trois endroits différents le matin dans une ville ancienne, à midi en pleine campagne et le soir dans une cité moderne. Autoportrait dans un petit miroir rond Sarah Raphael, 1990, Collection particulière On remarque dans le miroir le haut des tableaux vus à travers une arcade sur lesquels Sarah travaillait à ce moment là. La photographie de droite la montre soumettant un de ces tableaux à l’épreuve du miroir. Le miroir circulaire montre plus que le visage de l’artiste. C’est une sorte de coupe de l’intérieur de son crâne, menacé par le monstre triomphant qui se dresse au dessus symbole des migraines qui l’ont tourmentée durant toute sa courte existence. La disproportion du noir sur les petites plages de bleu ciel traduit l’intensité de cet écrasement. Voir la suite L’artiste comme fantôme La peinture est de plus en plus proche de la poésie, maintenant que la photographie l’a libérée du besoin de raconter une histoire. » Georges Braque De la peinture murale à la peinture à l’huile, l’histoire des arts a largement évolué et connu de nombreux bouleversements. Comme toutes les pratiques artistiques, elle a également connu son lot de grands noms, de scandales, et autres oeuvres remarquables. Une richesse sans précédent, qui place l'art comme un univers aussi foisonnant que difficile à appréhender lorsqu'on est néophyte. Avec des mouvements et courants artistiques comme le classicisme, le romantisme, le symbolisme, la peinture flamande, le pop art ou autres, la peinture française et internationale n’a cessé de se transformer et voir passer de grands chefs d’oeuvre comme le Radeau de la méduse, Guernica, ou encore la Joconde. Oui, mais au-delà de ces noms très connus, on ne maîtrise pas toujours les contours de la pratique artistique, mais surtout de ce qu'elle a représentée dans l'Histoire, dans la vie des peintres, ou encore dans les conséquences qu'elle a pu avoir sur nos modes de vies quotidiens. Pas de panique, nous sommes là pour déblayer le terrain ! Aujourd’hui, environ 6 français sur 10 affirment se rendre au musée au moins une fois par mois. L’occasion de découvrir ou redécouvrir les artistes français, les grands maîtres de la Renaissance italienne ou encore les huiles sur toile du mouvement cubiste. Alors Musée du Louvre, Musée d’Orsay ou centre Pompidou, n’hésitez pas à vous perdre dans les grands musées nationaux à la découverte de l’histoire. En attendant, pour ne pas vous sentir trop perdue dans ces grands dédales de couloirs en tous genres, petit tour d'horizon de ce que l'histoire de la peinture a de meilleur ! Les meilleurs professeurs de Dessin disponibles5 18 avis 1er cours offert !5 8 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !4,8 4 avis 1er cours offert !5 8 avis 1er cours offert !5 8 avis 1er cours offert !5 5 avis 1er cours offert !5 10 avis 1er cours offert !5 18 avis 1er cours offert !5 8 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !4,8 4 avis 1er cours offert !5 8 avis 1er cours offert !5 8 avis 1er cours offert !5 5 avis 1er cours offert !5 10 avis 1er cours offert !C'est partiLa préhistoire et les prémices de la peinture Les impressionnistes vous impressionnent ? Les cubistes vous laissent de marbre ? Vous vous demandez comment la chapelle Sixtine a été peinte ? Chaque chose en son temps ! Avant de se pencher sur de tels sujets, il convient de se demander comment la peinture est née ! La peinture est beaucoup plus vieille que l’on peut le penser. Les hommes préhistoriques ont commencé à peindre lors de la période Magdalénienne, à environ 17 000 à 10 000 ans avant Jésus-Christ. C'est dire à quel point cette pratique artistique nous donne du fil à retordre ! Les hommes ne connaissaient alors que trois couleurs l’ocre jaune, l’ocre rouge et le noir charbon. Aujourd'hui, cela nous semble fou, mais pourtant, des merveilles étaient faites avec ces pigments. Ces couleurs étaient extraites de matières comme le manganèse ou encore le fer. Dame Nature a toujours le dernier mot ! Les premières peintures étaient réalisées dans des grottes. Mais à l’époque, pas question de peindre des portraits ou des natures mortes, encore moins des scènes de guerre ou des beaux bâtiments. Loin s'en faut ! Les hommes de la préhistoire peignaient essentiellement des animaux comme des chevaux, des bisons ou encore des mammouths. Une peinture beaucoup plus proche de la réalité et des préoccupations quotidiennes. Afin de donner quelques effets de reliefs à leurs réalisations, les hommes utilisaient les bosses ou les creux naturels des parois sur lesquelles ils peignaient. Eh oui, les pinceaux n'étaient évidemment pas ceux que l'on connaît aujourd'hui dans toute leur variété ! Rituel ou simple expression artistique, les grandes peintures rupestres font encore l’objet de grandes investigations archéologiques. Les plus grandes traces de la peinture préhistoriques se trouvent notamment en France et en Espagne, avec notamment les célèbres grottes de Lascaux. Qui n'en a jamais entendu parler ? Bien évidemment, elle s'est imposée comme un trésor, découverte le 12 septembre 1940 par des adolescents, avant qu'ils ne décident d'en parler à leur instituteur un monument pictural et historique était trouvé ! Un monument vieux de 18000 ans, rien que ça ! Mais si la peinture a fait ses timides débuts lors de la préhistoire, elle ne s'est pas arrêtée en si bon chemin, non non ! L'Histoire l'a suivie ! Trouvez un cours de peinture geneve ici. La peinture durant l’Antiquité Quand la peinture et l'histoire se rencontrent, cela donne un beau pan de l'art ! L'antiquité est l'aristocratie de l'histoire - Alexandre Dumas La peinture évolue avec le temps, mais les supports restent. À l’Antiquité, les Grecs peignent encore sur les murs afin de décorer les villas et autres œuvres architecturales. Encore loin de la perspective telle qu'on la connaît aujourd'hui, les motifs représentent des humains, des animaux ou des édifices souvent à caractère religieux ou évoquant certains sacrifices ou rituels. Un changement propre à l'évolution sociétale, qui place aussi la peinture non comme un repère, mais comme un marqueur de son temps, à la lumière de notre époque. La peinture grecque est aussi largement connue pour avoir décoré toutes sortes de céramiques, que l'on retrouve dans certains musées contemporains. Les couleurs noire et rouge sont notamment utilisées pour peindre la vie quotidienne de l’époque. Un style qui influencera par la suite la peinture romaine. En Italie, les peintures décorent essentiellement les grandes villas grâce aux représentations de paysages ou bien les débuts du trompe-l’œil. Et effectivement, les deux cultures se répondent avec efficacité, notamment lors des conquêtes d'Alexandre le Grand. Lorsque ce dernier étend son territoire, il l'ouvre aux cultures voisines, notamment celle de la péninsule italienne. Les vases communicants commencent à faire leur effet les deux cultures communiquent, jusque dans la peinture. Le moyen age et l’art des manuscrits Le Moyen Âge est une période faste dans l'évolution de la peinture. Une période de transition, qui a permis d'ouvrir la porte ! Si l'art prend une place de choix à l'Antiquité, la peinture au Moyen-Âge n’est encore que très peu répandue dans la vie quotidienne. Celle-ci ne sert souvent qu’à la religion pour illustrer les grands manuscrits comme le livre d’Heures, un livre destiné aux fidèles catholiques afin de savoir à quel moment de la journée prier et quelles prières suivre. Ce qu'il faut retenir de cette période, lorsqu'on parle de peinture, est que cette dernière était principalement religieuse. Son enjeu était de diffuser la culture et la religion chrétienne, et cela passait donc, en toute logique, par les lieux comme les églises. On essaie, aujourd'hui, de restaurer tant bien que mal ce qui nous en reste ! Les enluminures sont alors les principales démonstration d’art médiéval, cohabitant avec les peintures sur bois et les fresques. Car oui, un peu plus tard au Moyen Âge, on commence à peindre sur des plaques de bois. Les parchemins sont encore utilisés mais ces panneaux de bois servent plus ou moins de toiles pour l’époque. Les sujets sont alors de plus en plus réalistes et les artistes tentent de retranscrire la perspective. Giotto di Bondone et Cimabue sont notamment connus pour être de grands artistes de la peinture médiévale. Concernant les couleurs, à la différence de la préhistoire, celles-ci se sont démocratisées, et la période médiévale en retient cinq le jaune, le bleu, le noir, le blanc, le rouge et le vert. Chacune d'entre elle possède une portée symbolique par exemple, le bleu signifiait, dans une peinture, la loyauté et la justice. Plutôt idéal pour faire passer des messages à ses contemporains, non ? Et si, à cette période, les peintres étaient considérés comme de simples artisans, leur place va prendre un intérêt grandissant au fil de l'Histoire. Les meilleurs professeurs de Dessin disponibles5 18 avis 1er cours offert !5 8 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !4,8 4 avis 1er cours offert !5 8 avis 1er cours offert !5 8 avis 1er cours offert !5 5 avis 1er cours offert !5 10 avis 1er cours offert !5 18 avis 1er cours offert !5 8 avis 1er cours offert !5 9 avis 1er cours offert !4,8 4 avis 1er cours offert !5 8 avis 1er cours offert !5 8 avis 1er cours offert !5 5 avis 1er cours offert !5 10 avis 1er cours offert !C'est partiLa renaissance les débuts des toiles Fra Angelico est l'un des plus grands peintres de la Renaissance. La période de la Renaissance est pour la peinture une véritable révolution, tant sur le plan technique que de la pensée. Les artistes peintres se détachent peu à peu de la seule image religieuse pour représenter le monde qui les entoure en réalisant notamment des portraits. À l’image de Léonard de Vinci, les sciences entrent dans l’art. De Vinci utilisera notamment les sciences pour étudier l’anatomie du corps humain et représenter des personnes de manière plus réalistes. En parallèle, les artistes ne deviennent plus de simples artisans, mais bel et bien des personnalités à part entière, dont on parle encore de nos jours. Des personnalités aux idées bien arrêtées, marquant l'avènement de l'humanisme. S'il faut retenir quelque chose de la peinture de la Renaissance, c'est pourtant bien que les thèmes et les pensées humanistes comme la liberté de pensée ou l'éducation qui sont les piliers et les pivots ! de l'histoire de la peinture. L’apparition de la toile change le rapport à l’exercice de la peinture. Bien que les supports en bois continuent d’être utilisés, la toile est peu à peu employée par les artistes. C’est également le début de la peinture sur chevalet. Cela va ressembler de près ou de loin à un outil supplémentaire pour travailler la technique et le rendu global. La perspective commence alors à apparaître dans les représentations, marquant cette réflexion sur la technique. Fra Angelico, Andrea Mantegna, Le Tintoret, Sandro Botticelli, Raphaël, Léonard de Vinci, Michel-Ange, les grands artistes de l’époque sont majoritairement italiens, bien que l’école de la peinture hollandaise réussie à se faire un nom. Le nord de l’Europe est alors marqué par des peintres comme Lucas Cranach l'Ancien ou encore Pieter Brueghel l'Ancien. Qui n'a jamais rêvé devant un tableau de Leonard de Vinci ? Il fait partie intégrante de l'Histoire de la peinture ! La Haute Renaissance comprise entre 1500 et 1530 est une période considérée comme l’apogée de la peinture. Léonard de Vinci vient s’installer en France sous les ordres de François 1er et développe avec brio la technique du sfumato donnant plus de liberté dans les finitions des œuvres. Les détails sont moins précis et les artistes entrent dans le style du maniérisme. Une façon d’annoncer le style baroque des années à venir. Pourquoi ne pas découvrir l'histoire de la peinture grâce aux cours de dessin en ligne ? La peinture baroque et rococo Au début du XVIIème siècle, les peintres se détachent considérablement des peintures de la Renaissance, et créent ce qu’on appellera la peinture baroque. De manière assez simple, la peinture baroque est née en Italie, et place les détails comme le socle de tout. Ces mêmes détails viennent alors s'accompagner de la perspective, et des effets de luminosité. Un trio gagnant, en somme ! Parmi les autres caractéristiques de la peinture baroque, on pourrait évoquer les personnages sans cesse en mouvement, ou encore l'expression décuplée des sentiments, et la grandeur de Dieu. Car la peinture baroque a une origine religieuse ! En effet, si la peinture baroque a existé et existe aujourd'hui dans les livres d'art, c'est parce que le Concile de Trente a apposé une mission de la plus haute importance aux artistes et à l'art en général rameuter les protestants et les protestantes de leur côté. Il faut ainsi compter de nombreux artistes aujourd’hui reconnus parmi les plus grands peintres de l’histoire comme Le Caravage, Rembrandt, Rubens, Vélasquez, Poussin, Georges de La Tour, Vermeer, Et bien d'autres encore ! Les peintures du peintre Le Caravage sont notamment très caractéristiques de la peinture baroque. Contrairement aux tableaux de la Renaissance, les peintures baroques représentent les faits au moment les plus tragiques. Les artistes ne se censurent pas et utiliser les jeux d’ombres et de lumière et les couleurs afin de renforcer les émotions impliquées dans la toile. Regardez, contemplez une toile du Caravage, vous verrez, c'est saisissant ! Les historiens de l’art notent particulièrement l’invention de la technique du clair-obscur mettant en avant certains détails des personnages grâce à l’éclairage d’une bougie ou autre. Les contrastes sont très forts et les tableaux plutôt sombres. Ces éléments sont tout à fait significatifs et représentatifs de la peinture baroque. Un peu plus tard, le style rococo envahit l’Europe. Cette fois, le style doit être léger et parfois même érotique. Véritable style décoratif utilisé aussi bien en peinture que pour la confection de meubles, le style rococo séduit la cour royale et les nobles. Watteau, Chardin ou encore Fragonard en sont les principaux représentants en France, et sont souvent reproduits en dessin classe. On reconnaît la peinture rococo à ses couleurs pastel, à ses formes plutôt incurvées, et à ce qu'elle représentent au sein de ses tableaux. En effet, cette dernière met en scène de longues promenades, des parties de campagne ou encore des scènes pastorales. Parmi les modèles en la matière Jean-Antoine Watteau né en 1684 et mort en 1721 Où trouver des cours de dessin lausanne ? Fragonard fait partie des grands peintres de l'esprit rococo. Du néoclassicisme au réalisme Le XIXème siècle fut très mouvementé en terme de mouvements artistiques. Les styles et mouvements se succèdent les uns et les autres et marquent le siècle comme l’un des plus importants de l’histoire de l’art. Pour résumer, le courant néoclassiciste apparaît à Rome, entre 1760 et 1770. Et s'il se place au XIX ème siècle, c'est parce qu'il se développe jusqu'en 1830 environ ! Le néo-claciscisme de Jacques-Louis David Vers la fin du XVIIIème siècle, de nombreux peintres éprouvent le désir de revenir à la simplicité. Aux frivolités, à la fantaisie de l’esprit rococo et au côté sombre du mouvement baroque, les peintres décident de reprendre les caractéristiques d’une peinture plus classique. Cela passe par, selon eux, des thèmes plus nobles. En pleine période de Lumières, le mouvement néo-classique apparaît notamment au moment où l’on redécouvre les ruines de Pompéi. Le style antique devient alors un modèle pour les artistes désireux de revenir aux sources de l’art. Les personnages se font beaucoup moins nombreux, on retrouve dans les toiles des motifs plus géométriques, les gestes sont plus éloquents, et les corps sont davantage inspirées par la précision des statues gréco-romaines. De la précision, de la simplicité, que représentent David, Guérin ou Peyron. Le mouvement artistique s’essouffla peu à peu pour laisser place au romantisme. Trouvez votre cours de dessin genève ici pour tout savoir sur l'histoire de l'art. Le romantisme d’Eugène Delacroix Le mouvement romantique a été l’un des plus marquants des mouvements artistiques de l’histoire de l’art. On lui attribue une naissance allemande, aux alentours de 1795, à partir de la littérature. Car oui, le romantisme prend sa source dans les livres, mais surtout dans l'imaginaire et dans la nature. De grands peintres comme Eugène Delacroix, Théodore Géricault, ou encore Francisco de Goya ont fait partie de ce mouvement faisant aussi appel aux sentiments et à la mélancolie. Les tableaux représentent souvent des paysages ou des événements dans lesquels la nature reprend ses droits. Le mouvement reflète la volonté de montrer que la nature est plus forte que l’humanité. On admire alors des tableaux de massacres, de naufrages, etc. L'artiste se place alors sur le devant de la scène avec ses émotions, et permet à tout un chacun notamment de nos jours de mieux comprendre le quotidien de l'époque ! Une représentation subjective de la réalité, qui devient aujourd'hui, un témoin objectif de l'Histoire de la peinture. Le réalisme de Gustave Courbet C'est effectivement Gustave Courbet qui donne naissance au réalisme en peinture. Né après la révolution de 1848, il s'étend jusqu'à la fin du siècle, et s'inscrit dans la contradiction avec les romantiques. Car oui, le réaliste veut, comme son nom l'indique, représenter la réalité avec le plus d'objectivité possible ! Mais il ne s'agit pas seulement de faire un copié-collé de ce qu'il voit ! Le peintre a pour ambition de retranscrire les moeurs de son époque, à travers la réalité des faits. On y perçoit alors des scènes de la vie courante, ou encore des peintures d'histoire, ou des natures mortes. Telles de véritables photographies d’époque, le mouvement réaliste tend donc à témoigner de la vie et des événements d’actualités. Loin de l’imaginaire et de l’esthétique du mouvement romantique, les peintres réalistes souhaitent, en pleine moitié du XIXème siècle, remettre l’humain au cœur des tableaux. L’évolution sociale, la vie quotidienne, l’arrivée des machines, les peintures réalistes permettent de réaliser une belle photographie de la vie du XIXème siècle. Mais avec l’arrivée de la photographie vers la fin du XIXème siècle, les artistes n’ont plus besoin de peindre ce qui les entoure de manière réaliste. La peinture se transforme alors peu à peu en devenant avant tout un moyen d’expression. Où trouver des cours de peinture lausanne ? Courbet peignait les événements sociaux de l'époque. La peinture moderne et contemporaine La peinture moderne et contemporain est un pan capital de l'histoire de la peinture, qui se découpe en plusieurs styles, en plusieurs périodes, et en plusieurs artistes majeurs. En 1872, Claude Monet expose au Salon des Refusés son tableau Impression soleil levant ». Très décalé des codes académiques de l’époque, les critiques se moquent de ce tableau qui marquera pourtant le début de la peinture moderne. Une peinture réalisée en extérieur et qui permet de reproduire des moments de vie qui peuvent paraître sans importance à côté des grands événements peints tout au long de l’histoire de la peinture. Et pourtant, c'est cela qui va faire le sel de cette peinture ! Le mouvement impressionniste est né ! S’en est suivi de nombreux tableaux et artistes développant ainsi l’esprit de la peinture moderne. Cézanne, Gauguin et Van Gogh continuent ainsi de représenter des paysages et natures mortes en tout genre. La fauvisme mais aussi l’école de Pont-Aven viennent renforcer l’idée que la peinture moderne a définitivement trouvée sa place. Quelques années plus tard, la peinture contemporaine fait son apparition avec notamment le très reconnu Pablo Picasso. Avec son tableau Les Demoiselles d’Avignon », Picasso marque l’histoire grâce à sa peinture déconstruite, sans perspective, ni proportion humaine. Ainsi, l’artiste fonde les bases de ce qu’on appelle le cubisme. Avec son ami Georges Braque, ils prennent plaisir à inventer leur propres limites. Et c'est peut-être là le propre de l'art pictural. Parfois, la peinture a bien plus de choses à nous dire qu'on pourrait le penser. Et cela passe notamment par les grands noms qu'elle a traîné avec elle au fil de l'histoire. S’en suivent l’art abstrait de Kandinsky, le dadaïsme de Marcel Duchamp et Francis Picabia ou encore le surréalisme de Dali et Magritte. Des mouvements artistiques qui marqueront à jamais l'histoire de l'art du XXème siècle. À la fin des années 1970, des mouvements européens comme le néo-expressionnisme ou Nouveaux Fauves, ou encore Figuration Libre en France font leur apparition. L'idée ? Peindre sur des grands formats, laisser sa liberté s'exprimer. Ce style connaît un grand intérêt de la part des publics, et aujourd'hui encore, il n'a de cesse d'être représenté. Aujourd'hui, l'art numérique se développe, au même titre que, ça et là, l'art naïf, l'abstraction graphique, l'hyperréalisme, ou encore l'Op'art l'art optique, via, notamment les illusions d'optique, qui s'éloignent de la peinture. Une palanquée de nouvelles techniques, qui ne demandent qu'à être explorées par les artistes, mais aussi et surtout par nous ! La peinture est donc bien autre chose que ce qu'on pourrait s'imaginer à travers des grands noms. Certes, ces derniers ont contribué à faire de ce que l'on en connaît aujourd'hui un domaine d'exception, mais il se trouve que l'Histoire de la peinture est bien plus riche qu'on pourrait le croire. En traversant les siècles, elle a aussi traversé la société et toutes ses classes. Et rien que pour ça elle vaut le coup d'oeil, non ?

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